De nombreux partisans de Donald Trump, victime d'une tentative d'assassinat en plein meeting de campagne samedi, l'affirment : le candidat n'a eu la vie sauve que grâce à Dieu.
Il suffit d'interroger quelques-uns des milliers de visiteurs rassemblés cette semaine à la convention républicaine de Milwaukee, dans l'Etat du Wisconsin où fut fondé en 1854 le parti. Donald Trump "avait un ange sur son épaule", c'est pourquoi il est passé entre les balles, assure à l'AFP Jack Prendergast, un délégué républicain. "À mon avis, la main de Dieu a décalé son visage de côté", permettant qu'il s'en sorte avec seulement l'oreille éraflée, poursuit-il.
"Miracle"
Le candidat, lors de son meeting électoral à Butler en Pennsylvanie, a été "protégé par nos prières", affirme de son côté Connie Davie, une ardente militante trumpiste. Sylvia Spivey, une déléguée républicaine suppléante, évoque, elle, un "miracle", avant d'avancer l'idée d'un martyre quasiment christique:
"Il prend une balle pour nous".
Avant samedi dernier, certains de ces militants étaient déjà acquis à la cause de l'ancien président. Sa tentative d'assassinat n'a fait que renforcer chez eux cette conviction.
Dans un pays où la religion est souvent intimement liée à la politique, le programme officiel de la convention républicaine de Milwaukee réserve une bonne place aux responsables des différents cultes, qui se succèdent au pupitre de la salle omnisports, en alternance avec les élus du parti. De ce mélange de prières et de discours politiques, il ressort l'idée d'un candidat qui fait équipe avec Dieu pour remporter la Maison Blanche.
Une opinion répercutée à l'envie dans beaucoup d'interviews des ténors du Grand Old Party.
"Main de Dieu"
"Dieu a protégé le président Trump", a commenté le sénateur de Floride Marco Rubio, un temps envisagé pour devenir colistier du candidat. Donald Trump a finalement choisi J.D. Vance, un sénateur affichant haut et fort sa foi catholique et son opposition au droit à l'avortement.
L'élue populiste Marjorie Taylor Greene a elle affirmé que le candidat avait été protégé par la "main de Dieu". Vivek Ramaswamy, battu par Donald Trump aux primaires républicaines, a dit à peu près la même chose, comparant la "divine providence" de Donald Trump à celle qui a guidé les pères fondateurs de l'Amérique et plus tard Abraham Lincoln.
"C'est seulement Dieu qui a empêché que l'impensable se produise", a également affirmé Donald Trump au lendemain de l'attaque.
Dans ses trois campagnes présidentielles, le milliardaire a pu compter sur l'appui des chrétiens évangéliques. Un "paradoxe" pour certains qui s'étonnent qu'un ancien propriétaire de casinos marié trois fois et condamné par la justice pénale soit devenu un modèle pour cette partie de la population américaine.
La Rédaction (avec AFP)